La crise pandémique mondiale connue depuis début 2020 a plongé dans des situations économiques difficiles bien des secteurs. A cette occasion ont été créés les termes de commerces/services essentiels et non essentiels. Parmi les non essentiels la Culture a été la première à en souffrir.
Sans revenir sur le fond du sujet de la Culture, le patrimoine s’est retrouvé dans une impasse notamment pour les exploitations privées de site historique. Alors qu’à l’issue du premier confinement les monuments avaient pu rouvrir avec toutes les précautions d’usage et dans des termes clairement définis, depuis le second confinement, les monuments historiques restent fermés à la visite sans connaître le terme de cette interdiction. Seuls les parcs et jardins sont accessibles comme les boutiques de ces structures.
L’acquisition des châteaux et autres patrimoines historiques connaît une crise sans précédent, plus de 1 500 châteaux sont à vendre en 2020 (chiffre qui a doublé en 10 ans), les familles ne peuvent plus conserver leur patrimoine au regard des charges et les jeunes générations se désintéressent des acquisitions de monuments historiques, les charges d’entretien et de fonctionnement continuent à peser sur les propriétaires privés.
Ces propriétaires ont pour passion le patrimoine et ont su depuis des décennies le faire partager avec un public de plus en plus nombreux et sensible aux décors, à l’histoire des lieux. C’est là aussi une forme de culture très importante puisqu’elle nous rapproche de notre Histoire et notre culture générale.
Dans l’attente de cette réouverture des solutions ont été mises en œuvre pour continuer à faire vivre le patrimoine. Animer les réseaux sociaux en expliquant une œuvre, en détaillant un point architectural permet la continuité et le lien avec le public. Créer une visite virtuelle dans les déambulations du château est appréciée de tous. Mais elles ne sont pas lucratives pour aider et soutenir les propriétaires.
Offrir la gratuité de l’accès à la culture doit être compensée pour le propriétaire par un retour sur cet investissement. Il faut donc savoir se renouveler et prendre en compte les leçons de cet épisode épidémique et proposer dès la réouverture des portes des animations et manifestations de qualité pour que le public revienne découvrir notre patrimoine tant chéri par les étrangers synonyme de l’Art de vivre à la française !

Crédit photo : Pascal Thévard – Domaine de Dampierre en Yvelines